La notion de tueur en série est au centre de la série Esprits Criminels. - Inscris-toi gratuitement et surfe sans pub !
Pour être qualifié de tueur en série, il faut avoir tué au moins 3 personnes dans un intervalle de temps distinct des uns des autres et ressentir un sentiment de satisfaction à la mort de sa victime. Logiquement, il n'existe pas non plus de lien entre les victimes et le tueur en série. La difficulté réside en ce point pour les enquêtes de police. Sans lien apparant entre les victimes, il est encore plus difficile de cerner le tueur et ses cibles futures. Le tueur en série choisit une victime au hasard bien que celle-ci correspond cependant à un certain schéma nous le verrons plus tard.
En outre, un tueur en série se distingue d'un tueur de masse ou d'un assassin parce qu'il ne tue ni pour l'argent, ni par idéologie, ni par fanatisme. Il tue parce qu'il éprouve une sensation extrème de puissance. Il se sent en vie en tuant et dès que le moment est passé, il se sent à nouveau vide et insignifiant. Ses meurtres déterminent ce qu'il est, sa véritable nature.
Sont exclus de la définition d'un serial killer, les tueurs de masse, les tueurs à gages, les tueurs passionels, les tueurs fanatiques, les criminels de guerre, les terroristes etc.
La plupart du temps, un serial killer a subi des violences physiques ou sexuelles dans son enfance, ou bien un traumatisme important.
Enfin, un tueur en série ne cherche pas à se faire prendre contrairement au tueur de masse et parvient généralement à mener une double vie. Le jour, il est médecin, avocat, entrepeneur, dentiste, vétérinaire, cuisinier, garagiste peu importe son métier et la nuit, il commet des meurtres sans que jamais vous ne le soupçonniez.
Un tueur de masse tue par lot et la plupart du temps en une fois. Il est très vite repéré et appréhendé. Un tueur de masse peut être comparé à une personne désaxée, désorientée et ayant explosée en se déconnectant de la réalité. Le tueur en série lui peut se fondre dans la masse et avoir une vie tout à fait normale.
LE CHOIX DES ARMES
Un tueur de masse tue avec des armes à feu telles que fusil, revolver, mitraillette... Il abat ses victimes sans vraiment passer du temps auprès d'elles et s'en prend immédiatement à une autre. L'arme à feu permet d'extérioriser sa violence et sa colère mais lui permet également de rester à distance.
Alors qu'un sérial killer préfèrera les armes blanches telles que couteaux, cordes, matraques voire même tuera de ses propres mains. Le tueur en série se rapproche au plus près de ses victimes. Il créé justement un lien avec sa victime par le choix des armes. En effet, une arme blanche, ou à mains nues, permet au tueur en série de passer beaucoup plus de temps auprès de sa victime. Certains tueurs en série maintiennent même la vie de leur victime le plus longtemps possible afin de prolonger leur sentiment de puissance.
Généralement, un tueur en série ne change pas d'armes et utilise toujours la même. Un tueur qui utilise un couteau, pourra changer de couteau mais fera propablement toujours le choix du couteau etc.
LE CHOIX DES VICTIMES
Le tueur en série choisit donc des victimes avec lesquelles il n'a aucun lien mais ce n'est pas une généralité. Certains tueurs en série ont déjà tué des personnes qu'il fréquentait quotidiennement dans leur voisinage, sur leur lieu professionnel ou réseau social voire plus rarement familial.
Mais la plupart du temps, il ne connait pas sa victime ce qui complique les recherches et enquêtes menées sur lui pour le dépister.
Le serial killer n'a que faire de l'argent, de la religion ou des enjeux politiques en matière de meurtre. Cependant, il peut être amené à tuer non pas par idéologie mais par sélection de critères affinés lesquels peuvent conduire à la race, la religion, l'ethnie, le sexe etc.
Un tueur en série se concentre généralement sur une même typologie de victimes une fois son schéma morbide orchestré. C'est ainsi que les policiers ou les médias déterminent la présence ou non d'un tueur en série lorsqu'il repère des similitudes entre les victimes.
Car si en effet, il n'y a pas de lien ou peu entre les victimes et le tueur en série, il existe par contre un lien évident entre chaques victimes.
Toutes les victimes sont reliées entre elles par un modus operandi et une signature qui n'appartiennent qu'au tueur en série.
LE CHOIX DE LA MISE EN SCENE
Un tueur en série a par définition une signature. Il a pris soin de disposer sa victime dans une position particulière, ou bien l'a tué d'une manière particulière à un endroit précis, ou encore il a retiré certains organes ou battu à mort même après son décès.
C'est d'après cette signature que les policiers peuvent enquêter. Ces derniers étant des professionnels entrainés à rechercher exactement cette signatur, laquelle fournit de nombreux détails sur la psychologie du tueur. Ces professionnels étudient la science comportementale et sont plus communément appelés : des profilers.
La signature du serial killer est présente à chacun de ses meurtres car elle fait partie intégrante de lui. Voilà pourquoi, il la répète sans cesse et qu'il est incapable de s'y soustraire.
Cette signature permet généralement aux enquêteurs de déterminer à qui ils ont à faire, autrement dit, qu'il ne s'agit pas d'un meurtre banal ou isolé. La signature met le point sur quelque chose d'inhabituel, qui sort de l'ordinaire. Et, c'est cette signature qui permet de relier plusieurs meurtres entre eux et ainsi de découvrir qu'un serial killer est le meurtrier et qu'il ne s'arrêtera probablement pas. D'autres meurtres suivront.
La plupart des spécialistes diront que la signature d'un tueur en série correspond à la mise en scène de ses fantasmes les plus violents. Parfois, ils se passent des années avant que le tueur en série passe à l'acte et lorsque ses fantasmes ont pu explosés au grand jour, alors le désir de recommencer est encore plus fort que celui de les imaginer.
La signature est donc aussi importante que le fait de tuer, pafois même plus.
LE CHOIX DU PASSAGE A L'ACTION (modus operandi)
Il ne faut pas confondre le mode opératoire et la signature. Le mode opératoire est la façon d'agir du tueur. Comment le tueur se prépare à tuer, comment il repère ses victimes, à quel moment il décide de les attraper, de les tuer, avec quelle arme mais aussi comment les approche t-il etc.
Le mode opératoire permet lui aussi de relier des crimes entre eux et donc de déterminer s'il s'agit du même meurtier ou non. Cependant, certains tueurs changent parfois de mode opératoire afin d'éviter justement tout recoupement.
Certains spécialistes précisent que le mode opératoire est ce qui est "nécessaire" au tueur en série mais que la signature est au contraire ce qui n'est "pas nécessaire" au crime, bien que psychologiquement, la signature soit indispensable au tueur.
LE CHOIX DU TROPHEE
Un serial killer va également conserver un élement le reliant directement à son crime afin de préserver ce souvenir dans sa mémoire et aussi afin de pouvoir le revivre encore et encore. C'est du fétichisme et l'objet ou l'élément conservé est apparenté à un trophée par son propriétaire. Il peut s'agir d'une mêche de cheveu, d'un organe, parfois même d'un cliché photographique (Ted Bundy).
LE CHOIX DU SOBRIQUET
La plupart des serials killers sont tristement célèbres parce que la presse s'empare de l'affaire criminelle et lui donne alors un surnom, un sobriquet qui permet de les identifier mais qui permet aussi malheureusement de gonfler les ventes des journaux qui fascinent le public.
La presse en leur attribuant un pseudonyme, un surnom met généralement le doigt sur la signature du tueur. C'est en effet le détail en trop, celui qui n'est pas nécessaire au meurtre mais uniquement vital pour le serial killer, qui permet ce genre d'appellation, voire parfois, le lieu où sont commis les meurtres ou son apparence physique ou encore sa façon de tuer. En voici quelques exemples connus :
Texte tiré du quartier Dexter,
avec l'accord de son auteure, Nerak.
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