Station service – Dumfries – Jour
Gideon est devant un caissier qui pointe vers lui un fusil à pompes.
Caissier : Le flingue. S… S… So… Sortez votre flingue.
Gideon sort l’arme de son étui et le garde en main.
Caissier : Jetez-le.
Gideon : Oui, mais dans quelle direction ?
Gideon tourne la tête vers le caissier qui donne un coup avec le manche de son fusil à pompes dans la jambe de Gideon. Ce dernier tombe à terre et lâche son arme.
Boutique de la station service – Dumfries – Jour
Le caissier plaque Gideon contre un mur.
Caissier : Vous… Vous… Vous… Vous… Vous… Vous… Vous êtes qui ?
Gideon souffle.
Caissier : Vous êtes qui ?!
Gideon : FBI.
Caissier : Sor… Sor… Sor… Sor… Sor… Sortez votre… votre… votre… votre portefeuille.
Gideon sort son portefeuille de sa poche arrière et le tend au caissier qui le prend et regarde. Il le jette ensuite à terre, énervé. Il s’avance vers Gideon, pointant toujours son arme vers lui.
Caissier : Qu’est-ce… Qu’est-ce… Qu’est-ce… Qu’est-ce que vous… Qu’est-ce que vous… Qu’est-ce que vous savez ?
Gideon : A propos de vous ? Ou à propos des gens que vous avez assassinés ? Sur vous, je sais pas mal de choses. Je sais comment vous faites. Et, je sais que vous arrêterez pas. Et, je connais un petit détail que personne n’a jamais pu vous expliquer. Je sais pourquoi vous bégayez.
Le caissier réagit.
Bureau de Gideon – BAU – Quantico - Jour
Gideon est assis, avec devant lui trois cadets, à qui il raconte l’histoire.
Femme : A aucun moment, vous n’avez eu peur qu’il vous tire dessus ?
Gideon : J’avais très peur, bien sûr.
Homme : Mais, comment vous l’avez retrouvé ?
Gideon : Je m’étais arrêté pour faire le plein. En entrant dans la station, j’ai reconnu les éléments d’un profil que j’avais établi pour la police de Virginie. Un jeune homme débrayé, un bégayement prononcé, une vieille voiture. James Reese a dit un jour : « Sur les lieux d’un crime, il y a des éléments qui, de par leur nature, ne pourront jamais être répertoriés ou examinés. » Des éléments comme l’amour, la rage, la haine et la peur. C’est des choses qu’on apprend à la longue.
Homme : N’importe qui aurait simplement vu un type qui bégaye. Mais, vous, vous avez reconnu un criminel en série.
Elle arrive à la porte et écoute Gideon.
Gideon : C’est vrai. Mais, parfois, il nous arrive de retrouver un criminel sur un simple coup de bol. Berkowitz s’est fait attrapé à cause d’une contravention.
Elle : Oui, mais l’agent qui l’a arrêté n’avait pas un fusil de chasse braqué sur lui.
Gideon : Oui, c’est vrai. Et, cet entretien est terminé, je vous remercie.
Femme : Merci monsieur.
Gideon : Je vous en prie.
Les trois jeunes cadets s’en vont, tandis qu’Elle entre et s’assied en face de Gideon.
Elle : Simple curiosité. Pourquoi il bégayait ?
Gideon : Vous allez bientôt faire partie du département d’analyse du comportement. C’est à vous de répondre.
Salle des bureaux – BAU – Quantico - Jour
Gideon traverse la salle et rejoint Reid à son bureau. Il bouge un pion sur son échiquier.
Gideon : Echec. Mate en trois coups.
Gideon s’éloigne, laissant Reid surprise.
Reid : Quoi ?
Morgan : T’arriveras à le battre quand t’auras appris.
Reid : Appris quoi ?
Morgan : A sortir des sentiers battus.
Elle arrive.
Elle : Une question, messieurs.
Morgan : Envoie.
Elle : Le bandit de grands chemins, pourquoi est-ce qu’il bégayait ?
Morgan : On a tous demandé à Gideon, on n’a pas eu de réponse. Il veut qu’on trouve nous-mêmes.
Elle : Bon, d’accord. Je suis prête à relever le défi.
JJ arrive avec des dossiers en main.
JJ : C’est bien. Parce que ces dossiers sont pour vous. Agent spécial Jennifer Jareau, JJ si vous voulez.
Les deux filles se serrent la main.
Elle : Elle.
JJ : Greenaway. Recordwoman des affaires élucidées à Seattle 3 années de suite, spécialisée dans les délinquants sexuels.
Elle : Pas mal.
JJ : Bien. J’assure la liaison entre les services. Je m’occupe surtout de régler les problèmes de bureaucratie. Vous aurez souvent affaire à moi. Ma porte est toujours ouverte. Surtout parce que je suis jamais dans mon bureau. Alors, dans ce cas, appelez-moi sur mon portable. Entendu ?
JJ s’approche de Hotch, qui vient d’arriver dans la pièce.
JJ : Vous l’avez visionné ?
Hotch : Oui. Il faut que tout le monde la voie. S’il vous plaît, rejoignez-moi en salle de conférence. J’ai quelque chose à vous montrer.
Reid, Morgan et Elle s’avancent vers la salle de conférence.
Salle de conférence – BAU – Quantico - Jour
Tous assis autour d’une table, les agents parcourent les dossiers
Hotch : Ça vient de Phoenix. L’université de Bradshaw situé à Tempe a eu 6 incendies en 7 mois.
Gideon : Qui a filmé ça ?
JJ : Un étudiant avec un caméscope numérique. Il filmait un incendie dans le bâtiment en face de leur chambre. L’autre personne que vous allez voir est son colocataire, Matthew Rowland. Il a 20 ans.
JJ met en route la vidéo qui montre deux jeunes étudiants filmant l’immeuble d’en face.
Etudiant : Eh, c’est pas vrai ! Eh, Matthew, viens voir ! Il y a l’immeuble d’en face qui est en train de cramer.
Matthew : Eh mec, tu filmes là ? Il y a deux étages en feu…
Etudiant : Bas-y, pousse-toi je vois rien.
Gideon : C’est lui le gosse en question ?
Hotch : Oui, c’est lui.
Etudiant : Et, on devrait appeler la sécurité, non ?
Matthew : Calme-toi, ils font sûrement un bizutage.
Etudiant : Et, c’est ça ! T’as vu la taille des flammes ?
Les deux jeunes hommes continuent de filmer quand Matthew aperçoit un fluide sous sa porte.
Matthew : C’est quoi ça ? Eh, regarde ça, viens jeter un œil !
Etudiant : C’est quoi ce truc ?
Matthew s’approche de la porte et observe de plus près.
Matthew : J’en sais rien, ça vient du couloir. Il y a quelqu’un derrière la porte ? Eh ! Quelqu’un essaie d’entrer !
Etudiant : Non, non, tu devrais pas rester devant la porte là.
Matthew : C’est bizarre. On dirait que ça commence à… on dirait de l’essence.
Etudiant : Ouais.
Matthew s’enflamme et se met à crier.
Matthew : Je suis en train de cramer ! Oh, non ! Au secours, aide-moi ! Je brûle ! Eteins le feu, je t’en supplie !
Son colocataire tente d’aider Matthew en éteignant le feu, mais sans succès.
GENERIQUE
Ciel – Jour
L’avion est en plein vol.
Gideon voix off : Einstein a dit un jour : « L’imagination est plus importante que la connaissance. Car la connaissance est limitée. Tandis que l’imagination englobe le monde entier.»
Avion – Jour
Morgan fait des recherches sur l’ordinateur, tandis que Reid joue aux échecs.
Reid : Il y a deux facteurs déclencheurs pour les incendiaires en série.
Elle : La perte d’un emploi. Le manque d’amour.
Morgan : Le premier incendie remonte à quand ?
Hotch : Au mois de mars. Le suivant a eu lieu en mai. Le troisième a eu lieu en septembre et 2 semaines après, il y en a eu 3 en une nuit.
Gideon : Il accélère, les dates se rapprochent.
Morgan : Reid, t’as des statistiques sur les incendiaires ?
Reid : 82% sont des blancs. Ils ont entre 17 et 27 ans. Les femmes incendiaires sont bien moins nombreuses. Leur mobile est fréquemment la vengeance.
Morgan : On dirait que notre suspect est un étudiant.
Gideon : N’en soyez pas si sûrs. A trop fonctionner par analogie, on laisse pas de place à l’imprévu. S’il est passé d’un incendie à trois en l’espace de deux semaines…
Hotch : Il monte en puissance.
Gideon : C’est qu’il a trouvé quelque chose de plus jouïssif que de brûler des immeubles. Le pouvoir sur la vie et la mort. Qui sera notre interlocuteur ?
Hotch : Ellen Turner, la doyenne de la faculté.
Morgan regarde un prospectus sur la faculté.
Devant l’Université de Bradshaw – Tempe, Arizona – Jour
Deux voitures du FBI se garent devant l’université et les agents en sortent.
Gideon : Enlevez vos plaques. J’ai pas envie de faire plaisir à notre suspect en lui montrant que le gouvernement a envoyé le FBI rien que pour lui. Evitez de ressembler à des flics.
Gideon se retourne vers ses collègues.
Gideon : D’accord, c’est pas gagné.
Gideon entre dans le bâtiment. Elle, Reid, Hotch et Morgan se regardent, ne comprenant pas.
Université de Bradshaw – Tempe – Jour
Gideon, Hotch et Elle marchent en direction de la faculté, suivis par Mr Zhang, Reid, Elle et Morgan.
Ellen : J’aurais préféré vous rencontrer dans d’autres circonstances. Voici Mr Zhang, notre pompier en chef.
Mr Zhang : Ce matin, le département de chimie a reporté la disparition de plusieurs bouteilles d’un produit extrêmement inflammable.
Tous entrent dans l’Université.
Ellen : Je suis prête à évacuer le campus s’il le faut.
Gideon : A vous de voir.
Hotch : Ce qui peut créer d’autres problèmes.
Gideon : En faisant ça, vous risquez de faire évacuer le pyromane avec.
Elle : Et, l’affaire ne sera pas résolu. Le campus réouvrira ses portes et les incendies recommenceront.
Morgan : Attendez une seconde.
Tous s’arrêtent de marcher.
Morgan : Les produits ont disparu aujourd’hui ?
Mr Zhang acquiesce.
Morgan : J’ai lu qu’on avait provoqué le premier incendie avec du diesel qui avait disparu d’un local de la fac. L’incendie a eu lieu combien de temps après le vol ?
Ellen : Le lendemain.
Gideon fait signe à Hotch de le suivre.
Gideon : S’il procède de la même manière…
Hotch : Le prochain incendie peut avoir lieu aujourd’hui.
Chambre de Matthew – Université de Bradshaw – Tempe – Jour
Reid entre dans la chambre pour l’examiner, tandis que Hotch reste à la porte.
Hotch : La porte était verrouillée.
Reid : Matthew Rowland et son ami ont remarqué que quelqu’un avait essayé d’ouvrir la porte.
Hotch : L’agresseur n’a pas pu entrer.
Reid : Alors, il a répandu l’essence dans leur chambre à partir du couloir.
Hotch : Ça implique qu’il a pas vu le feu.
Reid : Mais, il a entendu Matthew Rowland gémir.
Hotch : Oui, mais pas longtemps. Il a du partir très vite.
Reid : Exact. Pour pas se faire repérer.
Hotch : C’est pas logique.
Hotch rejoint Reid pour observer la chambre.
Reid : La pyromanie en tant que maladie mentale n’est peut-être qu’un mythe, mais les études de comportements nous montrent qu’un incendiaire ressent un plaisir quasi pathologique à mettre le feu.
Hotch : Il se sent puissant.
Reid : Mais, un incendiaire ne se contente pas de mettre le feu et de partir.
Hotch : Faut qu’il soit aux premières loges.
Reid : Alors, pourquoi il est parti sans voir le spectacle ?
Université de Bradshaw – Tempe – Jour
Mr Zhang ouvre une boîte avec des détonateurs utilisés. Les agents sont autour de lui.
Mr Zhang : Il a coupé les arrivées d’eaux avant de mettre le feu. Voilà ce qu’il a utilisé. 2 détonateurs avec mises à feu simultanées.
Gideon : Il y a pas eu de détonateur avec Matthew Rowland. Pourquoi déclencher le feu manuellement ?
Morgan : Parce qu’il voulait être présent, pour voir le gosse mourir.
Hotch : Oh, pas nécessairement.
Elle : Si la cible était Matthew Rowland, alors, pourquoi il y a eu deux autres incendies ?
Reid : Les motivations d’un incendiaire sont simples. Il y a le vandalisme, la dissimulation de preuves, les revendications politiques, le profit…
Hotch : Et la vengeance.
Mr Zhang : On a interrogé son camarade de chambre. Il dit que Matthew était très apprécié. Il avait aucun ennemi.
Ellen : Ce serait du vandalisme ?
Elle : Non, ces dispositifs sont trop sophistiqués. S’il s’agit d’un acte politique, pour l’instant, les revendications sont obscures.
Gideon : L’agresseur a une stratégie dans cette affaire. Matthew, les pompiers, toutes les victimes. Ils ne sont pas juste des personnes pour ce pyromane.
Hotch : Ce sont des objets.
Gideon : Ce sont des sortes de…
Reid : Ils sont les pions d’un échiquier.
Gideon prend un détonateur en main. Il lève les yeux vers Reid.
Gideon : Oui, exactement.
Il remet le détonateur dans la boîte.
Devant les dortoirs – Campus de l’Université de Bradshaw – Tempe – Jour
Morgan s’arrête de marcher et réfléchit.
Morgan : Alors… Si je voulais mettre le feu à un dortoir, par où je commencerais ?
Morgan visualise les étages des lieux puis regarde plus bas.
Morgan : Eh bien, par le sous-sol. Oui, le feu se propage vers le haut. Alors, pourquoi il a commencé par le troisième étage ?
Morgan se rappelle de Matthew qui se met à brûler et à crier à l’aide.
Morgan : Parce qu’il voulait pas mettre le feu à tout le bâtiment.
Salle de surveillance – Université de Bradshaw – Tempe – Jour
Elle et Reid observent les détonateurs.
Elle : Le minuteur déclenche un signal, une étincelle qui va enflammer le mélange chimique à l’intérieur du boîtier. C’est simple.
Reid : Et sophistiqué dans sa simplicité. Le procédé a été méticuleusement élaboré.
Elle se lève.
Elle : Un accélérateur chimique. Ça peut être un étudiant en chimie.
Reid : Ça peut aussi être un prof de chimie.
Elle : Je dirais un étudiant. Faut avoir une grande confiance pour donner un cours devant une classe de plus de trente étudiants. Alors que les pyromanes sont des êtres solitaires. Ces gens vont pas en soirée, ils ont pas de petite amie, ils se sentent pas à l’aise face à un groupe. Et, bien sûr, ce sont des psychopathes.
Reid : Evidemment.
Université de Bradshaw – Tempe – Jour
Ellen et Gideon marchent dans la face.
Ellen : Vous pensez que des témoins appelleront ?
Gideon : Non.
Ellen : Alors, pourquoi vous vous êtes donné la peine de communiquer ce numéro ?
Gideon : Parce que les incendiaires aiment manipuler la police. Ils aiment communiquer, expliquer leurs motivations. Non, je m’attends pas à ce qu’on reçoive des témoignages.
Ellen : Vous pensez qu’il va vous appeler ?
Gideon : Oui.
Un homme allume une cigarette et Gideon s’arrête de marcher pour l’observer.
Ellen : En ce qui concerne les consignes d’évacuation…
Bureau du Professeur Ralph Wallace – Université de Bradshaw – Tempe – Jour
Le professeur entre dans son bureau.
Pr Wallace : On se verra à mon cours. Moi aussi, j’ai des devoirs à faire.
Fille : Merci, Mr Wallace.
Pr Wallace : Il y a pas de quoi.
Il ferme la porte et remarque une odeur d’essence.
Université de Bradshaw – Tempe – Jour
Gideon cesse de regarder le jeune homme allumer sa cigarette et se retourne. Il remarque alors que la fontaine d’eau est cassée.
Ellen : On aimerait éviter un mouvement de panique. Les issues de secours se bloquent très rapidement. Nous avons des points de ralliement où nous pourrions rassembler tout le monde.
Gideon s’avance vers la fontaine d’eau et tente de la faire marcher. Ellen le remarque.
Ellen : Agent Gideon ?
Gideon passe sa tête sous la fontaine pour trouver quel est le problème.
Bureau du Professeur Ralph Wallace – Université de Bradshaw – Tempe – Jour
Le professeur remarque une tâche d’essence sur le sol, sous une porte dans son bureau. Il ouvre et renifle, essayant de savoir de quoi il s’agit.
Université de Bradshaw – Tempe – Jour
Gideon lève la tête vers le système d’arrosage en cas d’incendies.
Ellen : Agent Gideon ? Agent Gideon ?
Gideon se relève et s’avance vers l’alarme incendie, qu’il déclenche.
Gideon : Evacuez le bâtiment ! Dehors ?
Ellen : Quoi ? Qu’est-ce qui se passe ?
Gideon se met à courir vers l’intérieur du bâtiment, tandis que les élèves en sortent en courant.
Gideon : Sortez ! Sortez immédiatement !
Bureau du Professeur Ralph Wallace – Université de Bradshaw – Tempe – Jour
Le professeur allume la lumière et l’ampoule éclate sur son visage. Il se met à crier.
Université de Bradshaw – Tempe – Jour
Gideon continue à courir.
Devant l’Université de Bradshaw – Tempe – Jour
Morgan et Elle aperçoivent la fumée au dessus d’un bâtiment tandis que les élèves s’évertuent à en sortir. Morgan et Elle se mettent à courir vers le bâtiment.
Université de Bradshaw – Tempe – Jour
Gideon arrive en courant à l’endroit où le feu a commencé.
Pr Wallace : Au secours ! Aidez-moi !
Gideon brise la vitre pour accéder à l’extincteur qu’il prend.
Pr Wallace : Je vous en supplie ! Ah ! Aidez-moi ! Ah !
Devant l’Université de Bradshaw – Tempe – Jour
Les voitures de police commencent à arriver.
Université de Bradshaw – Tempe – Jour
Gideon brise la fenêtre du bureau du professeur avec l’extincteur.
Devant l’Université de Bradshaw – Tempe – Jour
Morgan et Elle courent vers le bâtiment.
Morgan : Ecartez-vous ! Ecartez-vous ! Laissez passer !
Université de Bradshaw – Tempe – Jour
Gideon tente de mettre fin à l’incendie avec l’extincteur. Le professeur est allongé sur la table, inconscient. Morgan arrive et agrippe Gideon.
Morgan : Gideon ! Sortez de là ! Allez, venez Gideon ! Allez !
Gideon : Il y a quelqu’un à l’intérieur !
Devant l’Université de Bradshaw – Tempe – Jour
Hotch court vers le bâtiment.
Université de Bradshaw – Tempe – Jour
Les étudiants sortent en courant et en criant. Morgan ouvre la porte et emmène de force Gideon hors du bâtiment en empruntant l’escalier.
Morgan : Allez, dépêchez-vous ! Descendez de là ! Tout le monde descend ! Allez ! Venez Gideon !
Gideon se détache de Morgan.
Gideon : Tu vas me lâcher ! Il y a un prof là-dedans !
Morgan le tient, l’empêchant de retourner dans le bâtiment.
Morgan : C’est inutile, arrêtez ! Il est mort depuis longtemps. Laissez tomber !
Morgan se met à tousser et lâche Gideon, qui descend les marches.
Devant l’Université de Bradshaw – Tempe – Jour
Reid arrive au bâtiment en flammes. Gideon et Morgan en sortent enfin.
Hotch : Il est peut-être en train de nous observer. Elle !
Elle : Oui ?
Hotch : Tu me prends un maximum de photos.
Elle : D’accord.
Elle sort son appareil et prend des photos des hommes présents. Hotch et Reid regardent autour d’eux, à la recherche de quelqu’un ayant l’air suspect.
Bureau d’Ellen – Université de Bradshaw – Tempe – Nuit
Ellen et Gideon sont assis.
Gideon : Ce professeur s’appelait Wallace ?
Ellen : C’est une grande perte. Il faisait partie de ces enseignants qui… qui s’investissent énormément dans leur travail.
Elle entre dans le bureau.
Elle : Gideon, la police et le service de sécurité interrogent les gens qui étaient dans le bâtiment.
Gideon : Combien de temps ça prendrait de faire évacuer le campus ?
Ellen : Nous avons dix mille étudiants inscrits dans cette université.
Elle : Il y a un autre problème lié à l’évacuation.
Gideon : Oui, on risque d’accélérer le programme de notre pyromane. Faut qu’on se réunisse.
Gideon et Elle s’en vont, croisant un jeune homme, Jeremy, qui entre dans son bureau.
Jeremy : Mme Turner ? Je m’appelle Jeremy. Je suis en maîtrise de sciences physiques dans cette fac. On a discuté de tout ça avec les copains, on aimerait bien vous aider.
Ellen : La meilleure chose à faire, c’est de rester…
Jeremy : On sait comment il a fait.
Salle de surveillance – Université de Bradshaw – Tempe – Nuit
Morgan regarde les photos prises par Elle, tandis que Hotch réfléchit.
Morgan : On a passé la nuit sur ces photos et on n’a rien. Regardez leurs expressions. On a la peur, un petit peu d’horreur et un petit peu de panique. Je vois personne prendre son pied.
Reid lit des dossiers, tandis que Gideon réfléchit lui aussi.
Reid : Lors de son interrogatoire, Peter Dinsdale a déclaré : « Je suis un disciple du feu. Le feu est mon maître. »
Morgan s’approche du tableau de l’affaire.
Morgan : Donc, faut trouver un nouveau disciple. On a dix mille étudiants.
Morgan allume son briquet et imagine un étudiant le regarder.
Morgan : Et parmi eux, il y en a un qui est fasciné par le feu.
Morgan éteint son briquet.
Elle : La pyromanie est un des trois facteurs du criminel en puissance. Ça peut signifier que l’adolescent est susceptible de devenir un délinquant social. Si on remonte à son enfance, on retrouve certainement les deux autres facteurs. Il y a l’incontinence nocturne et la cruauté envers les animaux.
Gideon : Absence ou violence du père, aucun contact avec le sexe opposé et une tendance à se dévaloriser. Son mode opératoire n’est pas figé. C’est classique. Les incendies vont s’accélérer, ils témoignent d’une panique, d’une crainte. C’est le profil type du pyromane en série.
Reid : Basé sur des centaines d’interrogatoires.
Morgan : Basé sur des précédents.
Elle : C’est comme ça qu’il est censé se comporter, selon les recherches.
Hotch : On est à côté de la plaque.
Gideon : Parce qu’il nous manque deux éléments.
Morgan : Le sexe et le pouvoir. Les deux mobiles typiques des incendiaires.
Gideon : Et, sans ces éléments, on a pas de profil.
Devant l’Université de Bradshaw – Tempe – Nuit
Gideon sort de l’Université. Un étudiant à vélo passe derrière lui, s’arrête et l’interpelle.
Etudiant : Eh, attendez ! Euh, désolé. Excusez-moi, je fais partie de la patrouille du campus. Je suis censé vérifier vos papiers.
Gideon : Bien sûr.
Gideon sort sa plaque et lui montre.
Etudiant : Oh ! Vous êtes du FBI ? Vous êtes un genre de profiler ? En examinant les lieux d’un crime, vous pouvez savoir quel genre de shampoing un tueur utilise ?
Gideon : Vous avez l’air sceptique.
Etudiant : Un peu, c’est vrai.
Le patrouilleur se met à jouer avec son collier.
Gideon : Votre copine pense que vous voulez plus d’elle.
Etudiant : C’est une blague ?
Gideon : Vous arrêtez pas de toucher à ce collier. Cela m’indique que vous n’êtes pas habitué à en avoir. Quelqu’un vient certainement de vous l’offrir. Je pense que c’est récent. Le symbole chinois signifie « Je t’aimerai toujours ».
L’étudiant reste cloué sur place, sans parler.
Gideon : Prenez bien soin de vous.
Gideon s’éloigne, sous le regard du jeune homme.
Labo de chimie – Université de Bradshaw – Tempe – Nuit
Des étudiants en chimie travaillent. Reid fait de même et Hotch les observe.
Hotch : Reid. Tu as presque leur âge. C’est toi qui vas leur parler.
Reid : Euh… Alors, salut. Je m’appelle… Spencer Reid. Je suis… un des agents du DSC, le département des sciences du comportement du FBI, qui, en fait, s’appelait précédemment le BSC, bureau des sciences du comportement. Mais, désormais, ça s’appelle le DSC. Cette unité fait partie du CNECV, le centre national d’étude des crimes violents, qui fait aussi partie de ce qu’on appelle l’URIC, l’unité de répression des incidents critiques et…
Hotch : Ce qu’il essaie de vous dire, c’est qu’on aimerait savoir comment vous pouvez nous aider.
Jeremy se lève. Il s’approche de Reid et indique l’ampoule que ce dernier tient en main.
Jeremy : Je peux ? Merci. Vous voyez ça ? Faites un trou sur le côté, remplissez-la avec de l’essence ou un autre produit inflammable. Allumez la lumière et boum. C’est comme ça que ça s’est passé, je me goure ?
Clara : On a ces infos sur Internet. Vous voulez savoir comment on fabrique un cocktail Molotov auto-combustible ? Prenez du potassium, du soufre et, pour finir, du sucre. Du sucre ! Et, du sucre, c’est…
Jeremy : Plus facile à trouver que du plutonium. On peut trouver ça n’importe où.
Clara : En faisant ses courses au supermarché.
Hotch : Donc, pas besoin d’avoir une maîtrise de chimie pour savoir ça.
Mr Zhang : Ça serait un de vos camarades ?
Jeremy s’approche de Reid.
Jeremy : Vous voulez savoir ce que je pense ? Je pense… que le moment est venu de rentrer à la maison.
Jeremy rend l’ampoule à Reid et s’éloigne. Ce dernier observe l’ampoule.
Ascenseur – Université de Bradshaw – Tempe – Nuit
Hotch et Reid entrent dans l’ascenseur avec Jeremy. Il met une clé pour faire fonctionner l’ascenseur.
Jeremy : Une seconde. Faut une clé à partir de 22h.
Hotch : Et, pourquoi vous rentrez si tard ?
Jeremy : On a du travail, on prépare notre mémoire. Vous savez résoudre le problème des trois corps ? Faut trouver les trajectoires de la Terre, du Soleil et de la Lune soumis mutuellement à leur attraction gravitationnelle.
Bureau de Garcia – BAU – FBI – Quantico, Virginie – Nuit
JJ est au téléphone et entre dans le bureau de Garcia.
JJ : Si tu savais combien de personnes m’ont appelée aujourd’hui en m’affirmant de façon catégorique que notre pyromane est un pompier. On dirait qu’ils ont tous vu Backdraft. Ah, excuse-moi, je te rappelle.
JJ raccroche et regarde ce que fait Penelope Garcia.
Garcia : Cet appel a été reçu il y a 5 minutes environ.
Garcia lance l’enregistrement : « Vous êtes sur la ligne à témoins du FBI, concernant les incendies de Bradshaw. » Un ‘témoin’ répond ceci : « Karen. Je fais ça pour Karen. »
Salle de surveillance – Université de Bradshaw – Tempe – Jour
Gideon, Elle, Morgan, Elle, Reid et Hotch écoutent l’enregistrement : « Karen. Je fais ça pour Karen. »
Gideon : Encore une fois.
Morgan : Cet appel provient du bureau à côté de celui de Wallace. Il a été passé 5 minutes avant le début de l’incendie.
Gideon : Repasse-le.
Morgan le relance : « Karen. Je fais ça pour Karen. »
Gideon : Encore, plus fort.
Morgan augmente le son, tourne l’enceinte vers Gideon et lance la bande : « Karen. Je fais ça pour Karen. »
Hotch : Qu’est-ce qu’il y a ?
Gideon : Je sais pas. Il y a quelque chose de bizarre.
Hotch : La cassette est nettoyée ?
Bureau de Garcia – BAU – FBI – Quantico, Virginie – Jour
Garcia est en conversation webcam avec Morgan.
Garcia : Oui, je peux la passer au filtre acoustique.
Morgan : Ecoute, essaie d’obtenir une voix proche de la réalité. Et, si tu peux capter autre chose, te gêne pas.
Garcia : D’accord. Tu sais, dans Star Trek, quand le capitaine Kirk demande à McCoy de faire un truc impossible et McCoy dit « ça va pas, je suis médecin, je fais pas des miracles. »
Morgan : Quoi ? Tu me dis que tu sais plus faire des miracles ?
Garcia : Non, je dis que je suis pas médecin.
Ils rient.
Morgan : Toi, je t’adore.
Bureau d’Ellen – Université de Bradshaw – Tempe – Jour
Ellen prend des photos de femmes de l’imprimante.
Ellen : Voici toutes les femmes de ce campus dont le prénom est Karen.
Ellen dépose les photos sur la table et Elle les prend.
Elle : Ça en fait des Karen.
Elle et Morgan se partagent le paquet de photos en deux.
Parc de l’Université de Bradshaw – Tempe – Jour
Reid est assis contre un tronc d’arbre alors que Gideon fait les cent pas, observant les étudiants.
Reid : Et, si notre homme était en train de faire ses valises ?
Gideon : Non, non, il a pas encore fini. Il ira nulle part. Réfléchis.
Reid : Faut que je sorte des sentiers battus ? C’est ce que Morgan arrête pas de me dire. Il dit que c’est pour ça que je vous bats jamais aux échecs.
Gideon : Bah, il a sûrement raison.
Reid sourit.
Reid : Mais, dans notre situation, ça veut dire quoi sentiers battus ?
Gideon : Ça veut dire le profil standard de l’incendiaire. Alors, si tu veux sortir des sentiers battus, qu’est-ce que tu fais ?
Reid : J’essaie d’explorer des terrains inconnus.
Gideon : Parfois, il faut être inventif et, même si tu crois que ça mènera à rien, il faut envisager toutes les éventualités.
Reid : De quel genre ? Un bégaiement ?
Gideon : Oui, c’est ça.
Salle de surveillance – Université de Bradshaw – Tempe – Jour
Elle : Merci, Karen.
Karen sort de la pièce et Elle ferme la porte.
Elle : C’était la numéro sept.
Morgan : Il doit y avoir un moyen plus rapide de faire ça. On devrait changer la première question. Qu’est-ce que tu penses de « avez-vous récemment rencontré un pyromane ? ».
Elle sourit et s’assied.
Elle : En parlant de question, t’as réussi à trouver pourquoi le bandit de grands chemins bégayait ?
Morgan : Non. Et toi ?
Elle : Je… Je sais que l’embarras peut provoquer le bégayement et que, quand on est énervé, il est plus difficile de contrôler la musculature articulatoire du visage.
Morgan : Attention, tu parles comme Reid.
Elle se met à rire.
Elle : Arrête, là, t’exagère !
Morgan : En tout cas, j’ai comme l’impression que le sujet te passionne.
Elle : J’ai toujours pas la moindre de ce qui provoque un bégayement.
Elle se lève et va ouvrir la porte, laissant entrer une nouvelle Karen.
Elle : Karen. Numéro 8.
Bâtiment de sciences – Université de Bradshaw – Tempe – Nuit
Gideon observe des cours sur « Le problème des trois corps ». Le patrouilleur entre, surprenant Gideon.
Etudiant : Salut. Je vous ai pas fait peur, j’espère. Excusez-moi de vous déranger, je fais ma ronde.
Gideon : Mais, vous me dérangez pas. Vous connaissez ce problème ? Vous le connaissez, bien sûr.
Etudiant : Non, je sais pas ce que c’est.
Gideon : C’est de la physique. C’est un des grands mystères des mathématiques. Vous avez rompu ? Je vois plus de collier.
Etudiant : Oui, j’ai rencontré quelqu’un d’autre.
Gideon : Comment elle s’appelle ?
Etudiant : Brian.
Gideon : Oh. C’est… C’est ce que j’appelle une bonne raison. Et, elle le prend bien ?
Etudiant : Oui. Oui, excepté qu’elle pense que l’homosexualité est un vice et que je risque de provoquer la colère de Dieu.
Gideon : La colère de Dieu.
Gideon comprend quelque chose et se met à courir.
Bureau de Garcia – BAU – FBI – Quantico, Virginie – Jour
Garcia est au téléphone avec Morgan, qui est dans la salle de surveillance.
Garcia : Ça va, beau gosse ? J’ai utilisé tous les filtres que j’avais en stock. Maintenant, je peux te dire une chose avec une certitude absolue. Ce qu’il dit, c’est pas Karen, ça ressemble à Karown.
Morgan : Mais, tu sais ce que c’est, toi, Karown ?
Garcia : Si j’arrive à trouver, est-ce qu’on pourra s’ébattre dans le même lit ?
Morgan : Bien entendu, ma chérie, mais avec Reid.
Garcia : Oh…
Morgan : A+.
Garcia & Morgan raccrochent. Reid entend son nom et se retourne vers Morgan.
Morgan : Eh, Reid ! Garcia dit que c’est pas Karen, en réalité, c’est quelque chose comme…
Gideon entre dans la salle de surveillance.
Gideon : Charown !
Reid : Charown ?
Gideon : Oui, le mot c’est Charown. Je fais ça pour Charown.
Reid : C’est de l’hébreu.
Gideon : Oui, la colère de Dieu.
Reid : Oui.
Elle : Le mobile serait donc religieux ?
Reid : Vous savez, dans de nombreuses religions, Dieu est associé à l’idée de feu.
Hotch : Oui, Agni est le dieu du feu en hindouisme.
Elle : C’est vrai.
Hotch : Les juifs disent que Dieu est une colonne de feu et les chrétiens considèrent que Dieu est un feu qui les consume.
Morgan : Alors, on recherche un étudiant en théologie ? Peut-être qu’il punit les autres élèves pour leurs pêchés.
Reid : Non, j’en veux pas.
Elle : Bien. Quel est l’endroit le plus immoral du campus ?
Morgan : Quand j’étais à la fac, c’était un peu partout.
Hotch : Une confrérie d’étudiants.
Elle : Ou peut-être un bar.
Hotch : Non, c’est pas logique par rapport aux premières cibles.
Morgan : Et, l’idée du baptême par le feu ? On parle d’épreuve du feu dans le livre des révélations.
Gideon : Ecoutez, c’est bien, c’est bien, mais s’il vous plaît, pas de conclusion hâtive. La religion fait partie des mobiles, mais c’est pas nécessairement la première motivation.
Morgan : Attendez, il faut écarter aucune piste. On n’a pas grand-chose.
Elle : Et, en plus, on va manquer de temps.
Reid : La motivation.
Salle de surveillance – Université de Bradshaw – Tempe – Jour
Reid revisionne la vidéo de Matthew plusieurs fois, tout en réfléchissant.
Reid : Sortir des sentiers battus.
Reid efface le tableau et écrit ‘feu’ en haut. Gideon l’aperçoit et passe sa tête.
Gideon : C’est bien, continue. C’est comme aux échecs. Te contente pas de penser au coup suivant, faut prévoir trois coups d’avance.
Reid visionne à nouveau la vidéo et remarque que la poignée se tourne trois fois dans chaque sens.
Reid : Il a essayé d’ouvrir trois fois.
Reid va voir un écriteau ‘Professeur Ralph Wallace’ avec au-dessus le nombre 3. Il fouille ensuite un bureau et trouve un papier indiquant les horaires des cours.
Reid : Professeur Wallace. Mardi, 15h.
Salle de surveillance – Université de Bradshaw – Tempe – Jour
Reid entre dans la salle où sont Hotch et Gideon, consultant des dossiers.
Reid : Je crois savoir pourquoi on n’a pas de profil. Vous aviez raison de dire à Morgan de pas se fier aux précédents. Jusqu’ici, les feux n’ont pas été allumés dans un but précis.
Hotch : Son unique motivation serait de mettre le feu ?
Reid : Exactement. Nous n’avons pas affaire à un incendiaire classique. C’est une personne qui a recours au feu parce qu’il est victime de troubles psychiques.
Gideon : Mais encore ?
Reid : Il s’agit d’une forme extrême de TOC, de troubles obsessionnels compulsifs. Tout ce qu’il fait, il le fait trois fois. Et, si j’ai raison, il va devoir tuer encore une fois. Il y a une forme de TOC qui s’appelle la scrupulosité.
Hotch : L’obsession compulsive liée à la religion.
Reid : Une peur obsessionnelle de commettre un pêché qui crée tellement d’anxiété qu’il… qu’il est obligé d’agir pour soulager cette inquiétude.
Hotch : En déclenchant des incendies.
Gideon : Qu’est-ce qui te permet de dire ça ?
Reid : Regardez. Vous vous souvenez que, sur la vidéo, on a vu quelqu’un qui tentait d’entrer dans la chambre. L’individu tourne la poignée. Mais, il essaie pas d’entrer. Il se sent obligé de tourner la poignée à trois reprises.
Gideon : Quel rapport avec les incendies ? Les premiers étaient des feux isolés. S’il s’agit d’un trouble obsessionnel, on aurait dû en avoir 3 à chaque fois.
Reid : On a eu trois incendies. Je dirai une trinité de trois. Le premier incendie a eu lieu le trois mars.
Gideon : Oui, 3h de l’après-midi, 3ème jour, 3ème mois.
Reid : C’est cette convergence de 3 qui est la cause de cette anxiété envahissante. Les troubles obsessionnels soulagent l’anxiété parce que le sujet peut passer à l’acte.
Hotch : Et, pour le feu dans le bureau de Mr Wallace ?
Reid : Bureau n°3. J’ai fait des recoupements à partir du 3. Ses cours ont lieu le mardi.
Hotch : 3ème jour de la semaine.
Reid : Matthew Rowland était dans cette classe. C’était son 3ème cours de la journée. Si on fouille dans cette direction, on trouvera beaucoup d’éléments ayant un lien avec le 3, parce que notre esprit a été formé à faire des recoupements. Mais, lorsque notre homme tombe sur le chiffre 3, boum ! Il met le feu.
Gideon : Si les cibles sont toujours des personnes, pourquoi il n’y a pas eu de mort dans les premiers incendies ?
Reid : Parce qu’il a échoué. Jusqu’à Matthew Rowland.
Hotch ne dit plus rien et pense à quelque chose, ce que Gideon remarque.
Gideon : Qu’est-ce qu’il y a ?
Hotch : Je crois savoir qui est le pyromane. Et, c’est pas il. C’est elle.
Université de Bradshaw – Tempe – Jour
Ellen est avec Mr Zhang, tandis que Gideon est toujours dans la salle de surveillance. Ils sont au téléphone.
Ellen : Clara Hayes. Elle est en maîtrise de chimie. Je vais vous chercher son dossier.
Gideon : Demandez au personnel de sécurité qu’il la retrouve. Elle peut remettre ça dans les heures qui viennent.
Escaliers - Université de Bradshaw – Tempe – Nuit
Morgan et Elle descendent les escaliers.
Morgan : D’accord, on y va. Elle habite pas dans le campus.
Elle : Comment il est sûr que c’est cette fille ?
Salle de surveillance – Université de Bradshaw – Tempe – Nuit
Hotch : Quand on discutait avec les élèves, j’ai remarqué qu’elle arrêtait pas toucher sa bague, qu’elle la tournait.
Reid : Combien de fois ?
Hotch : Trois fois. Elle a compté les composants pour fabriquer une bombe.
Reid : Et les mots ‘sucre’.
Hotch : Elle arrêtait pas de le répéter. On aurait dit qu’elle se contrôlait plus.
Reid : C’est de la palilalie. C’est une répétition involontaire des mots. Howard Hughes en a souffert quand son TOC a empiré.
Hotch : Clara et ses camarades préparent un mémoire sur les forces d’attraction des planètes.
Gideon : Oui, le problème des trois corps.
Appartement de Clara – Tempe – Nuit
Deux policiers, Elle & Morgan entrent dans l’appartement de Clara et y trouvent des objets religieux, des bougies et des photos de feu. Un des policiers vérifie si quelqu’un est là.
Policier : Personne dans cette pièce. Par ici.
Morgan : Whoa ! On a affaire à une allumée. C’est pas des TOC qu’elle a, c’est des TAL.
Elle : Tu peux m’expliquer ?
Morgan : T’es à l’Ouest.
Elle lit une des feuilles sur le mur.
Elle : « Le feu de ma colère s’est allumé et il brûle jusqu’au fond de l’enfer. » Deutéronome.
Morgan : « Puis, un grand feu descendit du ciel et s’abattit sur eux. »
Elle : « Je fais ça pour Charown. » Voilà Charown. Il fait passer les morts vers l’au-delà dans la mythologie grecque, tu te souviens.
Morgan : C’est aussi le nom de l’unique Lune de Pluton. Le paradis perdu. « Moloch, aspergé du sang des sacrifices humains et des pleurs des parents. »
Salle de surveillance – Université de Bradshaw – Tempe – Nuit
Reid est au téléphone, tandis que Hotch l’observe.
Reid : Moloch était un démon. C’était le Dieu des Cananéens. Pour éviter de s’exposer à la colère, l’habitude était de sacrifier des enfants en les immolant pour lui rendre hommage.
Hotch sort une feuille de l’imprimante.
Hotch : Une adolescente revient de l’enfer. La mère Ellen Hayes parle d’un miracle. « Ma fille a été mise à l’épreuve. Dieu a testé mon enfant et elle a survécu avec sa bénédiction. » Regarde le numéro.
Hotch montre la feuille à Gideon.
Gideon : 333.
Appartement de Clara – Tempe – Nuit
Elle et Morgan fouillent la pièce.
Elle : Eh, Morgan. Tu connais la pensée magique, non ?
Morgan : Les pensées obsessionnelles ? C’est un peu comme une superstition, non ?
Elle : Des trucs du genre. On est jamais 13 à table, ça peut porter malheur.
Morgan : Sauf qu’elle y croit vraiment à ces trucs.
Elle : Dieu lui a fait passer l’épreuve du feu. Maintenant, lorsque les trois 3… la Trinité des 3 se manifeste auprès d’une autre personne.
Morgan trouve une bouteille.
Morgan : Dieu lui dit de les mettre à l’épreuve.
Salle de surveillance – Université de Bradshaw – Tempe – Nuit
Ellen raccroche son téléphone.
Ellen : D’accord, ils sont en train de surveiller le bâtiment des sciences.
Gideon : Sinon, je vois pas où elle peut être.
Reid lit des dossiers.
Reid : J’ai rien qui ait un rapport avec le 3.
Appartement de Clara – Tempe – Nuit
Morgan est au téléphone avec Hotch.
Morgan : Attendez Hotch, on cherche, on fait que ça. Je crois pas qu’elle ait laissé derrière elle un calendrier détaillé de ses prochains incendies.
Elle se retourne et regarde la pièce derrière un rideau. Elle entre.
Morgan : Oui, je comprends. Mais, vous avez pas vu son appart.
Elle : Morgan ?
Morgan : Je vous rappelle.
Morgan raccroche et rejoint Elle. Ils remarquent plusieurs bouteilles.
Salle de surveillance – Université de Bradshaw – Tempe – Nuit
Hotch est au téléphone avec Morgan.
Morgan : Il doit y avoir au moins 30 bombes là-dedans.
Hotch : Morgan, tu évacues l’immeuble. Fait sortir tout le monde immédiatement.
Gideon s’approche des agents de sécurité.
Gideon : Envoyez vos hommes dans chaque bâtiment qu’ils activent les alarmes d’incendies. On se remue, allez !
Ellen : D’accord, allons-y.
Ellen et les agents de sécurité se mettent à courir vers la porte.
Gideon : Le corps du campus. On va essayer de trouver tout ce qui aurait un lien avec le numéro 3. On se remue, messieurs.
Couloir du bâtiment de sciences – Université de Bradshaw – Tempe – Nuit
Jeremy est au téléphone, marchant vers l’ascenseur avec 2 jeunes filles.
Jeremy : Bien sûr que non, je quitte pas le campus. J’ai vraiment trop de boulot. Je me suis payé un de ces mini-extincteurs. Tu vois ce que c’est ? Ils se sont mis à en vendre à la librairie. C’est plutôt morbide, non ? Bon, je vais prendre l’ascenseur, on va certainement être coupés. Ok, A+.
Jeremy raccroche et les deux filles et lui entrent dans l’ascenseur. Jeremy utilise sa clé.
Ascenseur – Université de Bradshaw – Tempe – Nuit
Jeremy range son portable.
Université de Bradshaw – Tempe – Nuit
Eclairé par un briquet, une personne coupe le courant.
Ascenseur – Université de Bradshaw – Tempe – Nuit
L’ascenseur s’arrête au 3ème étage.
Université de Bradshaw – Tempe – Nuit
Les agents de sécurité déclenchent les alarmes incendies et les élèves sortent des bâtiments. Un agent de sécurité court dans le couloir, pour vérifier l’absence des étudiants. Alors que l’alarme est enclenchée, aucun des arrosages au plafond ne s’enclenche. L’eau a donc été coupée.
Femme : Vous êtes dans le bâtiment des sciences ?
Agent : Tous les couloirs et les escaliers ont été évacués. J’ai aussi vérifié les ascenseurs. Il n’y en a aucun d’occupé.
L’agent de sécurité déclenche une nouvelle alarme incendie.
Ascenseur – Université de Bradshaw – Tempe – Nuit
Jeremy tente d’appuyer sur les boutons, mais rien ne marche.
Jeremy : Je crois qu’on est bloqués.
Etudiante 1 : Quoi, t’as pas la clé ?
Jeremy : Non, j’ai oublié. Elle est restée là-haut dans le bureau.
Etudiante 2 : Il y a aucun moyen d’appeler des secours quand on est bloqués ?
Ils essayent d’appuyer sur le bouton d’urgence, mais pas de réponse.
Etudiante 1 : Bah, ça répond pas.
Jeremy : C’est curieux quand même.
Etudiante 1 : Et, si on essayait d’ouvrir les portes ?
Jeremy : Je crois pas qu’on puisse les ouvrir. Il y a des normes de sécurité.
Etudiante 2 : Si on se met à hurler, quelqu’un viendra sûrement.
Ils entendent alors le déclenchement de l’alarme incendie.
Etudiante 1 : C’est l’alarme d’incendies.
Salle de surveillance – Université de Bradshaw – Tempe – Nuit
Hotch : Jason. Jason, attend une seconde. Clara Hayes est certainement quelqu’un d’inoffensive. Elle a jamais voulu faire de mal à qui que ce soit, comme toute personne rationnelle. Mais, rien n’est rationnel dans ses troubles particuliers.
Reid : Les recherches indiquent que les TOC impliquent des problèmes de communication entre la partie frontale du cerveau et le cortex orbital. Plus, une structure plus complexe : le ganglion basal.
Hotch : Tu pourras pas la raisonner, parce qu’on ne raisonne pas avec des gens qui ont ce problème. Elle déclenche pas les incendies parce qu’elle le veut, mais parce qu’elle le doit.
Gideon : Qu’est-ce que t’essaies de me dire ?
Hotch : N’essaie pas de la convaincre d’arrêter parce que tu vas te heurter à un mur.
Ascenseur – Université de Bradshaw – Tempe – Nuit
Jeremy réussit à entrouvrir les portes de l’ascenseur.
Etudiante 2 : C’est tout ? Tu peux pas aller plus loin ?
Jeremy : Je te l’avais dit, ça fait partie des normes de sécurité.
Etudiante 2 : Aidez-nous ! On est bloqués. Aidez-nous, s’il vous plaît ! Il y a quelqu’un ? Au secours ! Sortez-nous de là ! Au secours ! S’il vous plait, venez nous aider ! On est coincés dans l’ascenseur !
Jeremy soulève la 1ère étudiante pour qu’elle sorte de l’ascenseur. Elle tente d’ouvrir la porte menant au couloir, mais c’est Clara qui le fait et passe sa tête.
Etudiante 1 : Clara !
Jeremy : Je suis content de te voir.
Clara : Tout va bien.
Jeremy : Clara, tu peux remonter chercher la clé de l’ascenseur ?
Clara : Ça va aller, je suis venue vous sauver.
Jeremy : Alors, va chercher la clé. Va chercher la clé de l’ascenseur.
Etudiante 1 : Clara !
Etudiante 2 : Clara, où tu vas ?
Jeremy : Va chercher la clé.
Etudiante 1 : Qu’est-ce qui se passe ? Il y a le feu ? Clara ?
Clara : Pas encore.
Les trois jeunes coincés dans l’ascenseur la regardent, choqués.
Couloirs – Université de Bradshaw – Tempe – Nuit
Morgan court dans le couloir, téléphone en main.
Morgan : J’ai rien de mon côté. T’as quelque chose ?
Elle est dehors.
Elle : Non, rien. Pas de fille, pas de fumée et pas de feu.
Ascenseur – Université de Bradshaw – Tempe – Nuit
Les trois étudiants sont toujours dans l’ascenseur, mais Clara n’est plus là.
Etudiante 1 : Mais, elle est où ?
Jeremy : Peut-être qu’elle est allée chercher la clé. J’en sais rien.
Etudiante 2 : Qu’est-ce qu’elle fait ?
Clara revient.
Jeremy : Alors, quelqu’un va nous sortir de là ?
Clara : Je vais vous aider, mes amis. Je suis venue vous sauver. Dieu vous a élus. Il vous a élus.
Jeremy : Clara…
Clara : Le père, le fils, le Saint Esprit.
Clara montre trois bouteilles d’essence.
Etudiante 2 : Oh mon Dieu !
Jeremy : Clara, écoute-moi ! Attend, écoute…
Clara les asperge d’essence et les trois jeunes se mettent à crier.
Jeremy : C’est de l’essence ! Je t’en supplie, arrête, Clara !
Etudiante 1 : Non !
Jeremy : Pourquoi tu fais ça ?
Etudiante 1 : Arrête, arrête !
Jeremy : Non !
Etudiante 1 : Non !
Devant l’Université de Bradshaw – Tempe – Nuit
Hotch descend les marches, alors qu’il est au téléphone.
Hotch : La sécurité est formelle, ils ont évacué le bâtiment des sciences.
Ellen : Ils se sont assurés que les locaux étaient vides et qu’aucun ascenseur ne fonctionnait.
Hotch se souvient alors de Jeremy lui parlant de la clé à partir de 22h. Il raccroche.
Ascenseur – Université de Bradshaw – Tempe – Nuit
Clara fait une sorte de rituel, alors que les trois jeunes étudiants sont toujours dans l’ascenseur, paniqués.
Etudiante 1 : Clara ! Arrête, je t’en supplie !
Clara : Dieu vous a élus. Dieu vous a…
Etudiante 2 : Oh mon Dieu !
Jeremy : Pose ça tout de suite !
Salle de surveillance – Université de Bradshaw – Tempe – Nuit
Reid est devant les ordinateurs et au téléphone.
Reid : Je continue de chercher.
Gideon : Concentre-toi sur la fille.
Reid : Elle avait pas la moyenne. Elle allait sûrement redoublé.
Gideon : C’est ça qui a tout déclenché. T’as autre chose ?
Reid : Attendez. Elle faisait de la recherche dans le bâtiment des sciences.
Gideon : Oui, on sait ça. Ils ont déjà évacué le bâtiment.
Reid : Le 3ème étage de ce bâtiment est en travaux.
Gideon : J’y vais.
3ème étage du bâtiment des sciences – Université de Bradshaw – Tempe – Nuit
Hotch arrive en courant et aperçoit Clara avec une torche allumée en main, prête à la lancer sur les étudiants.
Hotch : Clara.
Jeremy : Personne t’oblige à faire ça.
Etudiante 1 : Elle va nous tuer !
Etudiante 2 : Je vous en supplie ! A l’aide ! Au secours, aidez-nous !
Clara : Je suis obligée de le faire.
Hotch : Ce que vous dites n’est pas rationnel. D’ailleurs, vous le savez très bien.
Clara : Dieu m’a choisie pour me mettre à l’épreuve. Maintenant, il a choisi d’autres disciples. Si je ne fais pas ce que j’ai à faire, quelque chose de terrible va arriver.
Hotch : Qu’est-ce qui va se passer ? Une inondation ? Un séisme ? Ce que vous dites n’est pas rationnel.
Clara : Je sais, je sais, je sais.
Hotch : Alors, résistez.
Clara : J’essaie.
Jeremy : Clara ? Clara, écoute-moi.
Etudiante 2 : Oh, mon Dieu ! Clara, arrête !
Clara : Ils doivent être mis à l’épreuve. La colère de Dieu.
Hotch sort son arme. Gideon monte les escaliers en courant.
Hotch : Clara, vous m’avez dit que c’est un étudiant en chimie. C’est vous le message qui parle de Charown.
Clara : Charown… Charown…
Hotch : Vous ne vous en souvenez pas ?
Clara : Moloch, le père, le fils…
Hotch : Clara…
Clara : Le Saint Esprit…
Etudiants : Arrête !
Clara : Dieu… a choisi ses disciples…
Hotch : Ça suffit !
Gideon s’avance. Hotch tire dans la jambe de Clara. Celle-ci lâche la torche qui roule vers l’ascenseur. Les étudiants se remettent à crier.
Jeremy : Non !
Gideon éteint la flamme et les jeunes cessent de crier. Gideon continue de viser Clara.
Gideon : Je croyais qu’il fallait pas raisonner avec elle ?
Etudiante : Sortez-nous de cet ascenseur !
Avion – Tempe – Jour
Elle et Gideon entrent dans le jet.
Elle : Ça y est, je crois que j’ai trouvé. J’ai la solution. Pour le bégayement.
Etonné, Gideon se tourne vers Elle.
Gideon : Vous savez pourquoi il bégayait ?
Elle : Quand vous discutiez avec Hotch, tout à l’heure, c’est là que j’ai compris. Il a dit qu’il allait essayer de gagner du temps.
Gideon : Exact.
Elle : Voilà, c’est ça la réponse. Avec notre bégayeur. Vous vouliez gagner du temps, tout simplement. Vous lui avez dit : « Je sais pourquoi vous bégayez » pour essayer de gagner du temps. C’était une tactique. Mais, vous ignoriez totalement la cause.
Gideon : Ah, bon ?
Elle : J’ai vérifié. Personne ne sait.
Gideon : Oui. Il y a de nombreuses théories qui parlent de problèmes neurologiques.
Elle : Mais, ce ne sont que des théories. Qu’est-ce qui s’est vraiment passé dans cette station-service ?
Gideon : Il y a une chose que je peux vous dire sur le bégayement. Je sais comment on peut le provoquer.
Boutique de la station service – Dumfries – Jour
Gideon s’avance jusqu’à une petite pièce, les mains en l’air, parce que le tueur a son arme pointé vers lui.
Tueur : Prenez la clé.
Le tueur indique le dessus de la porte. Gideon la prend et ouvre la porte avec. Dans la pièce, des photos de ses victimes sont sur un tableau, des victimes dont la police n’est même pas au courant. Gideon observe en silence.
Tueur : Il y en a 13.
Gideon : On n’en a retrouvé que 6.
Tueur : Vous êtes impressionné ?
Gideon : Oui. J’ignorais que vous saviez compter. D’après votre profil psychologique, vous êtes un demeuré. On a aussi parié que vous faisiez pipi au lit.
Le tueur charge son arme, énervé.
Tueur : Vous… Vous allez… Vous allez… Vous…
Gideon sourit.
Gideon : Quoi ?
Tueur : Vous… Vous allez… Vous allez…
Gideon : Je vois pas ce que vous voulez dire.
Tueur : Vous… Vous… Vous allez… prendre… la… la p… la… la, la…
Gideon se met à rire.
Gideon : Je suis désolé. Je vois pas du tout ce que vous voulez dire.
Tueur : Vous allez… Vous allez prendre la… la… la…
Gideon : Dites-le.
Tueur : La…
Gideon : Dites-le.
Tueur : Vous allez…
Gideon : Allez, faut se lancer, allez-y.
Tueur : L’appareil…
Le tueur baisse le regard, juste suffisamment pour que Gideon attrape l’arme. Ils se battent alors pour faire lâche l’arme à l’autre et Gideon donne un coup avec le flingue dans la tête du tueur, qui tombe à terre.
Gideon : L’appareil photo !
Avion – Nuit
Gideon voix off : Faulkner a dit un jour : « Ne vous souciez pas d’être meilleur que vos contemporains ou vos prédécesseurs. Essayez d’être meilleur que vous-même. »
Reid et Gideon jouent aux échecs.
Reid : Echec en 3 coups.
Gideon : Pas mal.
Gideon déplace un pion.
Gideon : Echec et mate. T’inquiète pas, t’y arriveras.
Reid n’en revient pas. Gideon remet tous les pions sur l’échiquier.